Activités de formation précolloque

L’Énaction en perspective et en prospective

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Maura Lima UFF (RJ/Brésil)

Maura Lima

UFF (RJ/Brésil)

Les groupes de Gestion Autonome de la Médication (GAM) comme pratique d’énaction

Date : 17 août (mardi), 19 août (jeudi) et 20 août (vendredi) 2021

Heure : de 9h à 11h (UTC -4) (même horaire pour les trois jours d’atelier)

Format : Offert en ligne

Langue : Portugais/français (traduction consécutive)

Public cible : Étudiant.e.s, travailleur.e.s, chercheur.e.s, usager.e.s et gestionnaires de services de santé

Places : 30 personnes

La Gestion Autonome de la Médication (GAM) est une stratégie de production d’autonomie qui fait face au problème de la faible participation des usager.e.s de psychotropes aux décisions concernant l’utilisation de médications psychiatriques. Ces derniers étant régulièrement exercés par les équipes des services de santé, notamment les médecins, dans des relations verticales qui donnent la priorité au savoir de ceux qui soignent et dévalorisent celui issu de l’expérience de ceux qui les utilisent. Crée au Québec, la GAM est pratiquée dans le champ de la santé publique du Système Unique de Santé (SUS) brésilien. Elle se développe au travers de groupes GAM auxquels participent usager.e.s, travailleu.re.se.s et universitaires avec le Guide GAM – livre avec des questions qui déclenchent des discussions sur l’utilisation des médications. Stimulant la participation et une dynamique d’animation en cogestion, usager.e.s et travailleur.e.s expérimentent d’autres lieux de parole et se créent subjectivement de façon auto-poïétique. Ainsi, a lieu une co-émergence énactive de nouvelles productions subjectives. Ceci s’exprime au travers d’une augmentation communicationnelle et d’autonomie collective. Par sa puissance énactive co-produite, on fait le pari de la reproduction et dissémination de la GAM en tant que pratique de Réforme psychiatrique, résistant au contexte anti-démocratique actuel brésilien.

Domenico MasciotraASCAR inc.

Domenico Masciotra

ASCAR inc.

Présence en le monde et présence du monde

Date : Lundi 2 août 2021

Heure : de 10h00 à 11h30 (UTC-4)

Format : Offert en ligne

Public cible : Étudiant.e.s, Praticien.nne.s/professionnel.le.s, Cherucheur.e.s, Public général

Places : 20 personnes

M’inspirant des recherches portant sur l’esprit errant (Mind wandering, Killingworth et Gilbert, 2010) ainsi que des recherches sur la méditation (Petitmengin et al, 2017), notamment sur la « pleine présence », je soutiendrai le postulat à l’effet qu’être vivant, c’est être une présence. Le concept de présence est exploré dans le cadre d’une perspective de l’énaction qui postule que la cognition est action et que l’action produit la cognition (Versace et al, 2018). L’énaction postule également que la cognition est incarnée et qu’elle s’étend à tout ce qui est significatif dans l’espace-temps du moment. Une personne vit et se développe comme une présence en le monde et cette présence agissante rend le monde présent pour elle. La présence est énactive parce qu’elle se manifeste dans et par l’action en situation.

La présence est une question de degré : elle va de la présence physique, mais mentalement absente (présence off), à une pleine présence (présence in). Seule la pleine présence permet une unité moi-monde ». Des liens seront faits entre la présence et le couplage structurel (Varela et al, 1993).

Clémence JacqICAR - ENS de Lyon

Clémence Jacq

ICAR - ENS de Lyon

Documenter l’expérience : un exemple dans le domaine du pilotage en éducation

Date : Vendredi 9 juillet 2021

Heure : de 13h00 à 16h00 (UTC-4)

Format : Offert en ligne

Public cible : Étudiant.e.s, Praticien.nne.s/professionnel.le.s, Chercheur.e.s

Places : 20 personnes

Le programme de recherche du cours d'action (Theureau, 1992) offre des outils théoriques et méthodologiques d'analyse à grain fin de l'activité humaine. Cette approche repose sur le postulat fondamental selon lequel l’activité résulte du couplage d’un acteur avec un environnement donné (Maturana & Varela, 1987). À chaque instant, l’activité est source d’un vécu dont un acteur peut rendre compte, en explicitant son activité à un observateur extérieur. Quand il y est invité, un acteur découpe spontanément son activité en unités significatives de son point de vue. Il est possible de déconstruire et d’analyser son expérience en considérant chaque unité comme la manifestation d’un signe à plusieurs composantes que le chercheur documente lors de l’entretien.

Dans cet atelier, nous vous proposons :
a) de vous familiariser avec l’outillage conceptuel et méthodologique du cours d’action ;
b) de documenter l’expérience d’une cheffe d’établissement engagée dans une réunion de travail ;
c) de confronter son expérience avec celles d’autres acteurs engagés dans la réunion pour saisir à un deuxième niveau la dynamique d’organisation de l’activité collective qui émerge des échanges.

Marie-Christine MaasICAR - ENS de Lyon

Marie-Christine Maas

ICAR - ENS de Lyon

Comprendre l’activité de l’enseignant dans la classe grâce au cours d'action: petit travail dirigé méthodologique sur les signes hexadiques

Date : Mercredi 23 juin 2021

Heure : de 9h00 à 11h00 (UTC-4)

Format : Offert en ligne

Public cible : Étudiant.e.s

Places : 20 personnes

Notre séance de travaux dirigés s'inscrira dans le cadre théorique du programme de recherche du cours d'action. Il permettra, par sa méthodologie, de mettre en évidence et de comprendre l'activité de l'enseignant en classe dans ce qu'elle a d'invisible, de continue et de transformatif. La focale sera mise sur la capacité qu'a l'activité de l'enseignant à engager durablement l'élève dans les apprentissages tout en endiguant les situations possiblement entropiques.

Bruno DubucRédacteur scientifique

Bruno Dubuc

Rédacteur scientifique

Embodiment et énaction 101

Date : Mercredi 16 juin 2021

Heure : de 10h00 à 12h00 (UTC-4)

Format : Offert en ligne

Public cible : Étudiant.e.s, praticien.nne.s, professionnel.le.s, et au public général

Places : Illimitées

Cet atelier se veut une introduction au concept d’énaction et, de façon plus large, de ce qu’on appelle l’embodiment ou la cognition incarnée. Après un bref rappel historique des paradigmes cognitivistes et connexionnistes qui ont dominé la seconde moitié du XXe siècle, je présenterai différentes formes ou degrés de cognition incarnée. D’abord la simple incarnation biologique d’un organisme dont l’anatomie et la physiologie influencent la cognition. Puis la façon dont cette incarnation se manifeste dans le langage au niveau sémantique. On évoquera ensuite une forme de cognition incarnée qui met l’accent sur les contingences sensori-motrices avant de s’attarder plus longuement sur l’énaction, cette version particulière proposée par Francisco Varela et ses collègues.

L’énaction fait appel à plusieurs idées interreliées comme l’autonomie, le couplage avec l’environnement, la création de sens et l’idée d’une continuité entre la vie et la cognition. Elle débouche sur une neurophénoménologie qui permet d’explorer l’aspect subjectif de l’expérience humaine. On conclura avec la notion controversée de cognition étendue qui serait le fait de tout le système cerveau-corps-environnement.